Die Armee 61 / L'armée 61

Ein kleiner Geschichtsunterricht / Une petite leçon d'histoire


Sicherheitspolitische Lage / Situation en matière de sécurité

Die Armee 61 war ein Konzept der militärischen Landesverteidigung, das erstmals in eine Gesamtstrategie schweizerischer Sicherheitspolitik eingebettet war. Gemäss der am 27. Juni 1973 erlassenen Konzeption trug der Bundesrat die Verantwortung für die Gesamtverteidigung (Armee, Kriegsvorsorge und Kriegswirtschaft, Zivilschutz). Die Armee 61 war eine typisch schweizerische Konzeption, die auf dem Kampf aus Festungen, den drei Heeresklassen (Auszug, Landwehr, Landsturm) und den ortsfesten Truppen mit ihrer Verwurzelung in der Bevölkerung basierte

 

 L'armée est un concept de défense nationale militaire qui, pour la première fois, s'inscrit dans une stratégie globale de la politique de sécurité de la Suisse. Conformément au concept du 27 juin 1973, le Conseil fédéral était responsable de l'ensemble de la défense (forces armées, prévention de la guerre et économie de guerre, protection civile). Army 61 était un concept typiquement suisse, basé sur la bataille des forteresses, les trois classes d'armée (Auszug, Landwehr, Landsturm) et les troupes stationnaires avec leurs racines dans la population.

 


Operative Planung und Grunddispositiv «Zeus» / Planification opérationnelle de base "Zeus"

 

General Guisan hatte im Abschlussbericht von 1945 an die Bundesversammlung auf den Mangel an vorbereiteten Operationsplänen hingewiesen. Aufgrund des Berichts des Bundesrates zur Konzeption der militärischen Landesverteidigung vom 6. Juni 1966 begann die Schweizer Armeeführung erstmals mittels einer rollenden operativen Planung grundlegende Einsatzpläne der Armee im Voraus zu erstellen. Die mit den Armeeleitbildern der 1980er- und 1990er-Jahre gestärkte Kampfkraft der Armee (Leopard Panzer, Panzerabwehrlenkwaffe Dragon, Panzerjäger TOW Piranha, 12 cm Minenwerfer, Panzerhaubitzen, Fliegerabwehrlenkwaffe Rapier, modernisierte Tiger und F/A-18 Flugzeuge) mit grösseren Schussdistanzen erforderten neue Einsatzplanungen.

Ausgehend vom weitgehend fixen Mobilmachungsdispositiv wurde per 1992 als Kampfdispositiv das Grunddispositiv «Zeus» entwickelt, das rasch aus dem Mobilmachungsdispositiv bezogen werden konnte. Der Vorteil von «Zeus» war, dass die Miliztruppe Land, Leute und Kampfinfrastruktur kannte und den Abwehrkampf in diesen Räumen regelmässig in den Wiederholungskursen dynamisch übte.

 

 

Dans son rapport final de 1945 à l'Assemblée fédérale, le général Guisan avait souligné l'absence de plans opérationnels préparés. Sur la base du rapport du Conseil fédéral du 6 juin 1966 sur le concept de défense nationale militaire, le Commandement de l'armée suisse a commencé pour la première fois à élaborer des plans de base pour l'armée par le biais d'une planification opérationnelle mobile. La force de combat de l'armée, renforcée par les énoncés de mission de l'armée des années 1980 et 1990 (chars léopards, arme guidée antichars Dragon, chasseur antichars TOW Piranha, lance-mines de 12 cm, obusiers, armes guidées antiaériennes Rapier, tigres modernisés et avions F/A-18) avec des distances de tir plus grandes a nécessité une nouvelle planification opérationnelle.

A partir du dispositif de mobilisation largement fixe, le dispositif de base "Zeus" a été développé en 1992 en tant que dispositif de combat, qui a rapidement pu être tiré du dispositif de mobilisation. L'avantage de "Zeus" était que les miliciens connaissaient le pays, le peuple et l'infrastructure de combat et pratiquaient la lutte défensive dans ces régions régulièrement et dynamiquement dans les cours de répétition.

 

 


Bestand und Ausrüstung / Effectif et equipement

 

Zur Umsetzung der geplanten Kampfkraftsteigerung wurde die Truppenstärke erhöht, moderne Waffentechnik beschafft und die Infrastruktur ausgebaut (die Zahlen beziehen sich auf 1988). Die Rüstungsgüter wurden, wenn immer möglich, in der Schweiz entwickelt und hergestellt. Neben strategischen Gründen (Unabhängigkeit, Dezentralisation) diente dies der Wirtschaftsförderung (Lizenzherstellung, Know How-Transfer, Gegengeschäfte) inklusive wirtschaftlich schwachen Regionen und Kleinbetrieben: So stellten Sattler und Schumacher aus der ganzen Schweiz die Militärrucksäcke beziehungsweise Militärschuhe her. Insbesondere bei Rüstungsgütern aus dem Ausland wurden grosse Ersatzteillager angelegt.

 

 

 

Pour mettre en oeuvre l'augmentation prévue de l'effectif au combat, les effectifs militaires ont été augmentés, la technologie moderne des armes a été acquise et l'infrastructure a été élargie (les chiffres se réfèrent à 1988). Dans la mesure du possible, les équipements militaires ont été développés et fabriqués en Suisse. Outre des raisons stratégiques (indépendance, décentralisation), cela a permis de promouvoir l'économie (production de licences, transfert de savoir-faire, commerce de contrepartie), y compris les régions économiquement faibles et les petites entreprises : Sattler et Schumacher ont produit des sacs à dos militaires et des chaussures militaires dans toute la Suisse. Des stocks importants de pièces de rechange ont été constitués, notamment pour les équipements militaires étrangers.

 


Quelle / Source: Wikipedia und "Die Geschichte der Armee 61"

Bildquellen / Sources des images: Internet